La Commission européenne soutient l’interdiction proposée par la France des cigarettes électroniques jetables
La Commission européenne a donné son approbation à la loi française proposée interdisant la vente des puffs et autres cigarettes électroniques jetables dans le pays. L’Assemblée nationale et le Sénat français avaient déjà adopté la loi en décembre 2023, et avec l’approbation de l’Union européenne, l’interdiction devrait entrer en vigueur dans les mois à venir.
Selon une étude de 2023 commandée par l’Alliance contre le tabac (ACT)1, 73% des jeunes âgés de 13 à 16 ans avaient entendu parler des cigarettes électroniques, et 15% les avaient déjà utilisées. Parmi les utilisateurs, 47% avaient commencé leur consommation de nicotine par les cigarettes électroniques (contre 28% en 2022), et 23% s’étaient ensuite tournés vers d’autres produits du tabac et de la nicotine.

La ministre de la Santé dénonce les cigarettes électroniques comme un « fléau »
Le projet de loi transpartisan, mené par Francesca Pasquini, a été adopté par le Parlement français en mars. La ministre de la Santé de l’époque, Catherine Vautrin, a dénoncé les cigarettes électroniques comme un « fléau sanitaire, social et environnemental », soulignant que la commercialisation de ces produits est conçue pour attirer les jeunes avec des couleurs vives, des saveurs fruitées et des prix bas.
La Commission européenne a justifié sa décision pour des raisons de santé publique, décrivant l’interdiction des cigarettes électroniques comme « justifiée, nécessaire et proportionnée » face aux défis sanitaires. La France avait également mis en avant les impacts environnementaux de ces cigarettes électroniques jetables, notamment en raison des microplastiques, des produits chimiques et des batteries au lithium qu’elles contiennent, tant en termes de production que de recyclage.
Faible coût et commodité rendent les cigarettes électroniques attrayantes
L’institution européenne a également souligné le faible coût de ces produits, significativement inférieur à celui d’un paquet de cigarettes conventionnel, les rendant particulièrement attractifs. Les prix varient de 5 à 20 euros, selon l’autonomie de la batterie et le nombre de bouffées (environ 500 à 5 000 bouffées, équivalent à 20 à 200 cigarettes), ce qui est inférieur au coût moyen d’un paquet de cigarettes conventionnelles, estimé à 12 euros.
Cependant, cette validation européenne ne concerne que les cigarettes électroniques jetables et ne s’applique pas aux autres cigarettes électroniques rechargeables, dont la vente reste autorisée.
Le Parlement français peut maintenant confirmer définitivement son vote, ouvrant la voie à la promulgation de la loi. Dans un tweet, Francesca Pasquini a même suggéré une date, annonçant un retrait effectif du marché français d’ici la fin de 2024.
Liens:
- ACT – Alliance contre le tabac 2023 – https://alliancecontreletabac.org/wp-content/uploads/2024/07/Rapport_activite_ACT_2023.pdf page 30 ↩︎
- Le Parlement suisse se rapproche d’une interdiction partielle de la publicité pour le tabac - mars 5, 2025
- Le ministre néerlandais de la Santé critique sévèrement la Commission européenne pour les retards « nuisibles » dans la législation sur le tabac - mars 4, 2025
- La France interdit les sachets de nicotine dans le cadre de la réglementation européenne en 2025 - mars 1, 2025